Nous pouvons distinguer deux principales sources de pollution numérique. Il y a bien sûr celle liée à la fabrication des terminaux numériques (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.). Mais il y a aussi celle liée à l’utilisation d’Internet. Pour simplifier, naviguer sur Internet, c’est faire transiter des données (sites Internet, vidéos, emails…) depuis des data centers jusqu’à nos écrans. Ces data centers sont constitués de serveurs, baies de stockage, équipements réseaux… qui doivent être alimentés en électricité à longueur d’année. Outre cette consommation électrique, la chaleur produite dans ces centres est très importante. Il faut donc les refroidir, ce qui nécessite à nouveau de l’électricité. Au total, les seuls data centers représentent 10 à 15% de l’empreinte du numérique dans le monde. Stocker moins d’informations, et faire moins d’allers-retours entre écrans et serveurs, voici mes objectifs.
Numérique et impact écologique
Notre activité numérique n’est pas anodine pour l’environnement. Mon but est donc de vous faire prendre conscience que la pollution numérique existe, qu’elle est mesurable. Par exemple, en 1 minute sur le web dans le monde :
- 3,8 millions de requêtes sont faites sur Google. Une requête équivaut à 7 grammes de CO² émis. Au total, ce sont donc environ 26 tonnes de CO² qui sont émis, soit 26 allers-retours Paris / New-York en avion ;
- 188 millions d’e-mails sont envoyés, soit environ 3 572 tonnes de CO² émis. C’est autant que l’empreinte carbone de 300 Français par an ;
- 4,5 millions de vidéos sont vues sur Youtube, ce qui représente 225 tonnes de CO². C’est ce qu’il faut pour faire 40 fois le tour de la Terre en voiture.
Voilà pour le constat. Mais sachez qu’il existe des solutions pour briser cette dynamique. Comment ? Selon moi, ce sont aux personnes qui « font » le web, qui produisent et mettent en ligne des contenus d’adopter les bonnes pratiques. C’est comme pour la pollution automobile : qui est responsable ? Celui qui conduit la voiture ou celui qui la fabrique ? Je considère que c’est celui qui la fabrique. Et bien pour le web, c’est pareil. Non à la culpabilité des utilisateurs, oui au devoir de responsabilité des acteurs.
Vidéo auto-hébergée | Lecture automatique désactivée | Durée : 1’08 | Poids optimisé : 1,88 Mo.
Voici mes actions pour diminuer mon impact écologique
En tant que professionnel du digital, je me suis demandé, avant de démarrer mon activité, comment je pouvais concilier digital et écologie. Et bien voici les 3 piliers de ma démarche durable.
1- J'applique les bonnes pratiques sur mon propre site Internet
Tout d’abord, il me paraissait logique de tendre vers un site éco-conçu. Voici donc quelques bonnes pratiques que j’applique sur ce site :
- Design simple et épuré ;
- Site responsive (sa taille s’adapte à tous les écrans) ;
- Aucune fonctionnalité ou animation superflue ;
- Poids des images et vidéos optimisé ;
- Données stockées localement ;
- Profondeur du site réduite ;
- 1 page = 1 contenu unique ;
- Pas de page de transition ;
- Recours limité aux plugins…
Il existe différents outils permettant de mesurer l’impact écologique de son site. Website Carbon est l’un des plus simples à utiliser. Il suffit de renseigner l’url de la page que vous souhaitez tester et de lancer l’analyse ! Après quelques secondes, le verdict tombe.
Avec une moyenne inférieure à 0.4 grammes de CO² émis par page vue, eccoweb.fr s’en tire plutôt bien (la moyenne des pages testées par l’outil est de 1,76 grammes de CO² émis).

2- J'intègre, dès que cela est possible, une dimension écologique dans mes prestations

3- Je reverse 5% de mon chiffre d'affaires afin de soutenir des associations engagées sur le terrain pour la préservation et la restauration des forêts.
Petit rappel, l’industrie du numérique est responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète (fabrication des terminaux numériques + utilisation). La seule utilisation d’Internet nécessite quant à elle près de 10% de l’électricité mondiale. Adopter les bonnes pratiques dans le cadre de mon activité n’est qu’une minuscule goutte d’eau dans l’océan.
Ainsi, pour compléter ma démarche, je reverse 5% de mon chiffre d’affaires à la communauté all4trees. Par cette modeste contribution, je m’engage à soutenir des associations engagées sur le terrain pour la préservation et la restauration des forêts.
Les forêts abritent 80% de la biodiversité terrestre et sont essentielles pour l’Humanité. Pourtant, chaque année, 10 millions d’hectares de forêts disparaissent à cause des activités humaines.
J’ai ainsi décidé de rejoindre et soutenir all4trees, une communauté de citoyens et d’organisations engagés pour la préservation et la restauration des forêts. Cette association s’est donnée pour mission de fédérer et d’accompagner les porteurs de projets qui agissent sur le terrain, tout en sensibilisant et en mobilisant citoyens et entreprises. Le but est simple : agir au quotidien pour les forêts.
En décidant de reverser une partie de mon chiffre d’affaires à travers le « Fonds pour la préservation et la restauration des forêts », je contribue ainsi à soutenir les associations membres de la communauté all4trees, engagées au quotidien sur le terrain.
Quelques liens pour aller plus loin sur l'impact du numérique sur notre environnement :
- Le rapport iNUM de GreenIT sur les impacts environnementaux du numérique en France (janvier 2021)
- Le guide de l’ADEME [pdf] sur la face cachée du numérique et ses conseils à l’attention de tous les usagers du web (janvier 2021)
- Le très complet rapport de The Shift Project sur l’impact environnemental du numérique (octobre 2020)